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L'Odyssée de Patrick, Rétrospective

Le grand regret

Alors que Patrick n'était qu'un support de com pour faire connaître notre application, on s'est attaché au personnage et fini par créer une websérie. Naissance, vie et avortement d'un personnage regretté, en vidéos, textes et récits.

Il y'a des projets qui avortent tôt ou tard sans trop laisser de regret. L'odyssée de Patrick n'en fait pas partie. Tristesse max.

Tout a commencé au moment où l'on (les Petits Entrepreneurs) se demandait comment faire la promo de notre application TopListes. L'appli était dédiée à de la recommandation entre pairs sur les bonnes pratiques et le partage d'outils, réseaux et infos pour entrepreneurs. On a décidé de créer des pastilles mettant en scène un mec qui fait « mal » les choses, et comment, grâce à Toplistes, il trouve des solutions. Ainsi, à chaque thématique, on pouvait associer une « top liste ». Ceci expliquera d'ailleurs pourquoi les 4 premiers épisodes sont très courts. Ils étaient des prétextes pour aborder la problématique de l'envoi de fichiers volumineux sur Internet, celle des alternatives au travail « chez soi », celle des matrices et carcans utiles à la construction d'un « Business Plan », et enfin, celle des bonnes pratiques en matière de « proof of concept ». Mon dieu, tout ce vocabulaire ne me manque pas. Ca devait s'appeler « Patrick est un pro », en référence à une tête de turc imaginaire que j'avais créée, qui s'appelait Patrick (j'ai d'ailleurs écrit une suite d'articles sur ce type, à lire sur ce site - mea culpa massif aux Patricks), puis c'est rapidement devenu l'Odyssée de Patrick.

Tu finis par comparer systématiquement tes productions à celle de tes « Maîtres » en concluant : c'est de la merde.

D'une part, c'était la première fois que j'étais l'auteur unique d'un projet vidéo. La construction des personnages et l'écriture des dialogues ont été jubilatoires, ce qui était assez innatendu en réalité. Quand tu finis par connaître un peu l'histoire d'un art en particulier, et que tu reconnais alors certains maîtres en la matière, créer dans ce domaine devient extrêmement inhibant. Tu sais que tout ce que tu fais est forcément inspiré, de près ou de loin, de façon consciente ou inconsciente, et tu finis par comparer systématiquement tes productions à celle de tes « Maîtres » en concluant : c'est de la merde. Mais je n'ai pour le coup aucune référence, aucune formation et aucune connaissance particulière en matière d'écriture. Ça rend libre. Tu ne viens pas interroger la qualité de ce que tu fais à la hauteur d'un autre. Tu juges la chose pour ce qu'elle est, avec une critique construite ex nihilo. Ça ne signifie pas que tu perds en exigeance, mais juste qu'il n'y a pas de biais ou de distorsion dans cette exigeance.

D'autre part, c'était la première fois que j'allais tourner avec « autant » de comédiens. Le fait de pouvoir créer des interactions concrètes, d'avoir un terrain de jeu plus large et des problématiques de réal un peu plus complexes ... tout ça m'a énormément plu.

Enfin, c'est aussi la première fois que j'allais produire une espèce de série. Autant, du point de vue d'une amie scénariste, l'ODP n'est pas une websérie (du fait de tout un tas de trucs dans l'écriture, la dramaturgie, ou les personnages eux-mêmes), autant de mon point de vue, c'était au moins la matière suffisante pour élaborer une histoire. J'ai eu envie de raconter Patrick, de narrer une aventure, et c'était aussi une grande première.

Lorsque Mickaël a fini par parfaire son personnage et que ça matchait rigoureusement avec l'idée que je m'en faisais, au travers de son jeu et de l'écriture, Patrick est devenu extrêmement touchant. C'est un jugement très personnel, mais j'ai eu envie de protéger ce personnage et de lui offrir une destinée.

À ce moment précis, je me lance dans la rédaction de son « journal intime » qui faisait en réalité le pont entre les épisodes et racontait un peu d'où Patrick venait, quels étaient ses tourments, et du point de vue de la narration, ce qu'il se passait entre chaque épisode. Ca comblait les ellipses narratives. Naturellement, mon attachement au personnage a d'autant plus grandi.

Entreprendre, c'est oser.

C'est à partir de l'épisode 5 que j'ai commencé à reconsidérer l'ensemble en creusant d'une part la possibilité de transformer progressivement ces pastilles en un truc racontant quelque chose de concret, même si mon amie avait un peu décourager la démarche. En tous cas, j'ai apporté plus de soin au fait de créer un enjeu pour Patrick. L'histoire devait désormais narrer ce qu'est l'entrepreneuriat fondamentalement : à mes yeux, « oser ».

Ansi, Patrick, quelles que soient ses lacunes, ses particularités et les obstacles qu'il rencontre, allait démontrer qu'avec audace et persévérance, il incarnerait la figure même de l'entrepreneur, et arriverait à ses fins.

J'ai d'ailleurs fini par écrire le dernier monologue de Patrick, celui que je voulais placer à la fin de la saison 01 :

« N’ai-je pas droit à ma belle histoire moi aussi ?Je veux dire … oui … je le sais bien, je le vois bien. Ce n’est pas que je suis différent, c’est plus que je ne suis pas comme vous. Je crois que parfois, oui, c’est cela que vous me faites ressentir. Ca ne me blesse jamais particulièrement. Non. Car je crois que la vie n’est réservée à personne, et le droit d’être fier de sa vie non plus. Oui … je le sais bien, je m’en rends bien compte. Je ne suis pas comme Stefan, pas très grand, ni vraiment beau … enfin, si je me compare à lui bien sûr. Mais … vous savez … je crois que j’embrasse la vie, et que j’aime les gens. Enfin, dois-je m’excuser d’être mal à l’aise, ou, finalement, ne devraient-ils pas s’excuser eux de me mettre mal à l’aise. Vous savez … mes sourires, ils sont remplis, ils sont sincères, là. Je crois que oui … c’est ça, je crois que je souris pleinement. Je n’essaye pas de positiver, oh non, car je n’ai jamais vraiment ressenti qu’il fallait ajuster cela, comme si pour mieux accepter tout ça, il fallait un effort de … comment dirais-je … un effort de positionnement. Moi j’ai eu la chance de ne jamais avoir eu à positiver. Je crois être positif, n'est-ce pas ? Alors ma belle histoire, je crois que j’y ai droit. Parce que, vous savez, le savez-vous oui ? Oui, je suis quelqu’un qui fait, qui ne cesse de faire et d’essayer de mieux faire. Je ne dis pas que c’est simple. Non, ça, ça ne l’est vraiment pas. Mais je crois que j’ose. Il y a quelques mois de ça, j’ai osé … ça va vous semblait peut-être un peu naïf, mais ne faut-il pas l’être un peu, non ? Oui, donc … je crois que j’ai osé rêver d’être un peu plus libre, et un peut-être un peu moins patient. Et mon frère ne cesse de me dire qu’entreprendre, c’est oser. Voilà pourquoi je suis, enfin, voilà pourquoi je me sens entrepreneur. »

Je n'ai pas mesuré du tout à cette époque à quel point toute contrainte supplémentaire pouvait devenir une raison de plus de lâcher l'affaire.

J'ai écrit et réalisé les 3 derniers épisodes en décembre 2017. Ils étaient prêts à publier, Journal intime de Patrick inclus, dès le début de l'année 2018. Puis, pour des raisons particulières, le rythme de parution a chuté. Les 3 associés que nous étions ont rencontré une demi-tonne de problèmes de fond sur notre projet LPE. S'en est suivi un manque de dispo à cause d'un besoin urgent de gagner du pognon, et on a fini lentement mais sûrement par perdre le fil, donc en grande partie, notre motivation. Parallèlement, je comptais sur un ami pour l'épisode 8. J'ai écrit le rôle pour lui et il devait incarner le futur associé de Patrick. Il a, à cet époque, même s'il est revenu sur sa décision plus tard, décliné l'invitation. Je n'ai pas trouvé ça anormal, j'avais évidemment imaginé cette possibilité, mais je n'ai pas mesuré du tout à cette époque à quel point toute contrainte supplémentaire pouvait devenir une raison de plus de lâcher l'affaire.

Patrick est tombé à l'eau sans que je le vois chuter. Non pas parce que je ne voulais plus réaliser d'épisodes, mais bien parce que continuer semblait totalement incongru dans ce contexte. À ce moment précis, tu ne te poses qu'une question : est-ce que je me lance dans un nouveau truc, auquel cas tu crées un nouveau personnage, et tu abordes tout ça fort de ton expérience, ou est-ce que je continue avec ce Patoche que j'aime tant, au risque aussi de devoir publier la suite par un autre canal que LPE, en conservant le sujet de l'entrepreneuriat qui n'est pas non plus THE sujet cosmique, le tout dans un projet en voie de disparition ?

Et, ce fut la fin.

Amer d'abord. Au regard des jours consacrés à ce projet, ce qui sera une caratéristique du projet LPE en entier d'ailleurs, j'ai sincèrement été blasé. Ce mot là. Mais il me reste une flopée de bons souvenirs et une énorme expérience. Le nombre de « premières fois » vécues dans l'ODP est collossal. Et mes amis comédiens, Mickaël, Slimane, Hortense, Corinne, et ma mie Sophie, ont eu la générosité immense de faire tout ca gratuitement, mais professionnellement. Toi, en tant que mec « en herbe », c'est de l'or en barre que d'être confronté à de vrais comédiens. Vous n'imaginez pas le luxe en réalité. Je les remercie ici aussi.

Ci-dessous, l'intégralité de ce qui a été produit pour l'ODP, épisodes, textes du journal intime, dans l'ordre chronologique, et quelques bonus.

L'Odyssée de Patrick Ep.01 - Je suis Patrick

Journal Intime de Patrick #1

Jeudi,

20h32

année 2017

Cher journal Intime de Patrick,

Ici Patrick. N’est-il pas temps, et devrais-je dire, déjà, et encore, de faire un bilan ? Oui. En effet oui, tu le sais, je ne suis pas du genre à hésiter, oh non, et je pense, qu’il ne faut pas hésiter.

Je dois t’avouer que depuis que je me suis lancé en indépendant, les choses ont été, comment dirai-je, pour le moins en dent de scie. Je ne regrette pas, oh non, d’avoir quitté mon poste de conseiller de vente, mais, comme Hervé me l’avait dit, “tu vas devoir t’accrocher mon Patou”. Hervé, sache que je m’accroche. Et je ne lâcherai pas, ça, c’est une certitude.

Monsieur Jean du Hertu m’a bien fait confiance concernant mes compétences en marketing mais s’est rendu compte, rapidement, que j’étais autodidacte, et je pense qu’il ne doit pas aimer ce genre de profil. Je suis pourtant sûr de mes efforts, et, je l’avoue, assez fier de l’étude que je lui ai fournie (d’autant que, ca reste entre nous, de nombreuses données étaient issues d’une étude déjà faite, que j’avais trouvée pour le moins remarquable). Mais il n’a pas reconduit malheureusement. Et Il n’a pas souhaité me payer à cette heure d’ailleurs. “finger crossed”, comme disent les américains. Maman m’a conseillé de l’attaquer au prud’hommes, mais je ne crois pas que cela soit nécessaire, ni possible. Enfin, je n’ai pas encore la trésorerie suffisante pour engager une procédure (d’autant que je ne connais pas d’avocats), et je pense qu’il faut aller de l’avant “whatever” comme disent les américains. Hervé m’a d’ailleurs dit de ne pas écouter maman pour une fois.

Et oui, ainsi, j’ai également, grâce à maman dont j’ai suivi les conseils cette fois, été mis en contact avec Yves Muk, pour une mission de gestion de fichiers sensibles. Oh, je te vois sûrement déjà te moquer, mon cher petit carnet, car tu le sais bien (puisque je te l’ai confié à la page 14 - cf. 7ème ligne), je suis encore novice en matière de gestion de fichiers, mais, comme j’aime à le dire, oui, et bien, il faut oser. C’est ce que me dit tout le temps Hervé. Monsieur Muk a été très gentil. C’est un ami de maman, et il nous a vu grandir (je pense même qu’il m’a vu sans vêtement - ne le dis à personne). Je dois bien l’avouer, j’ai fait un peu de zèle lors d’une mission, et je pense avoir sorti “l’artillerie lourde” comme dit parfois Hervé, et manifestement, j’en ai trop fait. J’ai d’abord pensé que monsieur Muk ne comprenait pas à quel point les fichiers étaient protégés. J’ai été un peu “olé olé” au téléphone, car je souhaitais qu’il comprenne.

J’ai fini par réaliser qu’il ne souhaitait pas ce genre de protection de fichier, et, apparemment, pas non plus ce genre d’envoi. Je crois que ma proposition est pourtant valide et respecte le cahier des charges de ma mission, mais je me suis renseigné sur des alternatives, et j’ai découvert TopListes, une “application web” (je ne savais pas trop ce que c’était, mais je suis allé sur wikipédia). C’est très lent, et j’ai cru que ma box avait un problème, mais apparemment, ce sont des débutants et c’est le tout début du projet (il y a marqué Beta - je ne savais pas non plus ce que ca voulait dire, je suis allé sur wikipédia qui est vraiment formidable pour se renseigner). Oui, en effet, malgré cette lenteur, j’ai trouvé cette “application” très belle et surtout, très utile n’est-ce pas ?

Je ne baisse pas les bras. Oui, en effet, probablement, oui. Cette fois, je vais te surprendre, et probablement même, oserai-je dire, me surprendre. J’ai eu une idée de “Start-up” (cf wikipédia), et c’est décidé, je me lance.

Patrick, 21h21 (sans tricher)

L'Odyssée de Patrick Ep.02 - Espace de CoWorking

Journal Intime de Patrick #2

Monday,

20h41

année 2017

Cher journal Intime de Patrick,

Ici Patrick. La grande aventure, oserai-je dire, a démarré. Oui, mon cher petit rectangle de cellulose (je te taquine), j’ai éprouvé, et, en effet, il s’agit bien d’une épreuve, mes premiers pas en tant que créateur de Start-up. Considérant certaines choses honteuses que je vais te révéler, je l’espère, tu me comprendras. Je te garde, cependant, le meilleur pour la fin.

Me lançant, j’ai du investir, déjà, en effet. Oui, j’ai fait l’acquisition d’un “laptop” d’une portabilité exceptionnelle, qui me permet de travailler partout, en toute circonstance. C’est Hervé qui a pré-investi dans ma future société, à hauteur de 500 euros, ce qui m’a permis d’obtenir ce petit renfort de technologie. Je n’ai pas les mots pour te remercier Hervé. Alors merci.

Comme tu t’en doutes, travailler chez moi me semblait être une bien mauvaise idée, surtout si je considère le grand nombre de distractions possibles que j’attribue à, ce que j'appellerais, mes grandes passions. J’ai donc décidé de travailler ailleurs, et me suis mis en quête d’un poste de travail dans un espace de coworking (je ne te présente plus Wikipédia, ni TopListes qui est décidément une source d’inspiration intarissable). Après quelques coups de fils, je me suis rendu compte que je ne disposais pas de la trésorerie suffisante pour accéder à un poste de travail (à ce sujet, j’ai définitivement abandonné, au grand désarroi de maman, l’idée de mener une procédure contre M. du Hertu, qui m’a bien fait comprendre que je ne serai pas payé, et que si je l’attaquais, il prendrait les choses en main. Plus précisément : “je vais vous piler Patrick”, ce qui a mis fin à mes négociations).

J’ai redoublé de débrouillardise et j’ai trouvé une solution, que j’espère temporaire, dirons-nous. En effet, je me suis souvenu du code d’un bel immeuble dans le 3ème arrondissement de Paris, dans lequel j’ai réalisé une intervention lorsque j’avais essayé de me lancer dans la livraison de repas à domicile avec la société Livraiment’Bon (je ne te raconte pas à nouveau l’épisode du vélo cf. p.7, ligne 20). J’ai pu accéder à la cage d’escalier et m’y installer pour la demi-journée. C’est de “bric-et-de-broc”, devoir rallumer la lumière toutes les 2 minutes et 30 secondes très exactement est assez pénible, mais au moins, je ne suis pas chez moi. Je me suis senti, et c’est une grande honte, obligé de mentir à maman, en lui disant que j’étais dans un espace de coworking (lorsque la situation se sera débloquée, je pense tout lui avouer).

Mais, oui, et c’est là que je crois, dirai-je, à ma bonne étoile : la dame, du dernier étage, est venue me voir le lendemain. J’aurai, oh la oui, grande peine à te la présenter en quelques mots. J’en perdrais mon latin (même si, en effet, je n’ai pas de latin à proprement parler), car Lysa, son prénom, est coach d’entrepreneurs, et m’a proposé de m’aider, à moindre coût. La première séance est pour dans une semaine, et je dois lui présenter un business plan. J’ai, vraiment, hâte.

Ceci m’a contraint à changer de lieu de travail. Devrais-je encore te saluer ma bonne étoile ? Le monsieur du premier est en réalité le gérant du bar d’en face. Il a été très curieux (un peu trop à mon goût), mais m’a proposé de m’installer dans son bar gratuitement, ce qui est très aimable (et rare de nos jours). Ce n’est pas idéal, car l’endroit sent très fort la frite, mais l’ambiance est chaleureuse, et il y a une connexion Wifi (gratuite - “free wifi”). L’aventure continue. Je prépare mon business plan, et compte bien être à la hauteur des attentes de Lysa.

Patrick, 22h03

L'Odyssée de Patrick Ep.03 - Le Coach de Patoche

Journal Intime de Patrick #3

Mardi,

20h30

année 2017

Cher journal Intime de Patrick,

Ici Patrick. Un Patrick tourneboulé, dois-je te le confier. Lysa, oh comment ne pas te parler d’elle mon cher confident de papier, me fait des choses. Des choses, comment dirai-je, partout, dans ma tête, dans mon corps, et, je sais bien que je ne suis pas habile pour parler de ces choses là, mais, oui, c’est la première fois que je ressens ce genre de choses. Je crois que la vie me propose encore de nouvelles épreuves n’est-ce pas ? Je dois rester “focus” comme me le demande Lysa. Lysa, je suis focus désormais, c’est un engagement que j’ai pris avec vous, et avec moi-même, naturellement (et désormais avec toi).

Ainsi, et en premier lieu, et puisque c’est le coeur de ma motivation, je dois te mentionner mon projet. Mon idée de startup tourne autour de la formation, avec un grand F, mais d’une part, réalisée à domicile, ou, comme j’aime le dire puisque cela me semble plus chaleureux “à la maison”, et d’autre part réalisée par mes soins. Je pense avoir trouvé un nom à l’américaine, assez “catchy” (cf wikipédia) : “formation maison à la maison”. Je me suis inspiré du nom “les petits entrepreneurs” que j’ai trouvé très clair. Hervé m’a d’ailleurs dit que l’on pouvait comprendre mon projet immédiatement avec ce nom, et m’a suggéré de ne pas m’en trop m’en faire pour le nom définitif. Ce qui me laisse penser qu’il n’a pas encore compris que c’était le nom définitif, mais il avait l’air préoccupé, donc je n’ai pas insisté.

Mon cher journal, tu connais ma concision. En effet, lorsque je m’adresse à toi, c’est une page, pas plus, pas moins, même si je sais que tu aimerais parfois que je m’étende un peu plus, mais je dois rester dans une dynamique d’optimisation du temps. C’est aussi ça avoir une startup, oui. Pour autant, Lysa a été très clair sur mon business plan et n’a pas laissé de place au doute, en répondant à de nombreuses questions, avec beaucoup d'honnêteté : mon business plan est probablement brillant, mais apparemment trop long. Elle n’a pas fait de commentaire sur la mise en page, je l’ai confirmé. Elle m’a parlé d’”executive summary”. J’ai désormais le bon réflexe avec wikipédia. Il s’agit en réalité d’une version du business plan (dit BP) qui doit tenir, et cela va te faire rire, en une seule page. Comme lorsque je m’adresse à toi, c’est pour le moins drôle n’est-ce pas ?

J’ai pu prendre de nombreuses notes, car les conseils pleuvaient, si je puis dire. “Preuve de concept”, “validation marché”, “modèle économique”, “coeur d’activité”, tous ces termes qui me font comprendre que je ne suis pas avec n’importe qui, et que Coach Lysa (probablement américaine, même si elle n’a pas osé me l’avouer je pense), est redoutablement professionnelle. Vraisemblablement, l’étude que j’ai mené auprès de Hervé et maman n’est pas suffisante, et mon intuition ne le serait pas non plus. Lysa, m’a donc suggéré de tester mon idée de startup, et, quelle émotion en effet, m’a proposé ensuite de me prêter son appartement, qui est aussi son lieu de travail (devrai-je d’ailleurs lui conseiller des espaces de coworking ?), pour réaliser ce test “grandeur nature”.

J’ai intégré un groupe d’entrepreneurs sur facebook (que j’utilise de mieux en mieux). Après m’être présenté, j’ai présenté mon projet, et j’ai demandé si certains membres étaient “chauds” (il faut employer des termes dynamiques sur facebook) pour participer à un test. Je suis toujours dans l’attente de réponses, et j’ai commencé à interpeller des gens en message privé, ce qui n’a pas l’air d’être la bonne façon de faire pour l’instant. Je suis patient, il me reste encore 3 jours.

Patrick, 21h12

L'Odyssée de Patrick Ep.04 - Formation Maison À La Maison

Journal Intime de Patrick #4

Samedi,

22h30

année 2018

Cher journal Intime de Patrick,

Ici Patrick. Comment qualifier cette journée de la bonne façon et t’indiquer à quel point elle fut riche en émotions, en apprentissage et en avancées ? Et bien, oui, probablement comme je viens de le faire là. N’est-ce pas suffisant ? Tu as du constater l’heure. Je n’arrive pas à dormir, chose plutôt rare. Comme maman me le disait “tu dors si paisiblement ma petite marmotte”. Mais, comment dirai-je, ne suis-je pas en paix ce soir ? Où est-ce simplement l’excitation de cette journée que je qualifierai d’incroyable ? Je prends le temps de me confier un peu, car cela m’endort moi-même. C’est drôle, n’est-ce pas ?

Ainsi, la séance a commencé péniblement. En effet, oui, Jérémy s’est immédiatement levé pour partir. Sans dire un mot. Il le regrettera je pense, mais il ne pouvait pas connaître le contenu de la formation. Peut-être avait-il oublié un rendez-vous cependant. je ne dois pas tirer de conclusions hâtives. Mais il m’en faut plus pour me déstabiliser mon ami de papier. J’ai tout de suite pris les choses en main et attaqué la formation spéciale sur les réseaux sociaux que j’ai conçue moi-même évidemment. Je pense avoir impressionné mes auditeurs. Surtout Françoise. Elle a bien tenté quelques interventions, mais, entre nous, tout à fait farfelues. Mes conseils ont du beaucoup l’aider. Elle m’avait l’air un peu perdue dans toute cette modernité. Je l’ai constaté à son regard, qui m’a fait penser à celui de feu Hubert, notre chien. Un regard assez vide, et en même temps plein de reconnaissance (à mon avis, elle ne comprend rien, mais cela doit rester entre nous). Jean a été assez enquiquinant tout au long de la séance. Il se comporte comme un enfant et ne sait pas patienter. Mais, je dois avouer qu’il a mis de l’animation durant la formation malgré ses interventions peu congrues. Hermione a été à ce point stupéfait par mes conclusions qu’elle a failli s’étouffer avec les bonbons que je leur avais apportés. C’était assez cocasse, oui.

La suite de la séance a été plus courte, mais mes testeurs avaient peu de temps et avaient tous oublié qu’ils avaient quelque chose de prévu dans l’après midi. Sauf jean, qui s’était rendu disponible jusqu’au soir. Mais, en toute honnêteté, je ne me voyais pas continuer uniquement avec monsieur “Linkedin” comme j’aime à l’appeler en secret.

Et bien. Voilà. Je vais me lancer dans la création d’un questionnaire complet pour recueillir des feedbacks qui me permettront d’établir des conclusions que je pourrai présenter à ma chère Lysa. Je trépigne d’impatience. J’ai parlé à Hervé de Lysa. Il m’a dit « ha mon Patou, tu m’a l’air tout bouleversé ». Il faudra que je me penche à nouveau à tes côtés sur ce bouleversement.

Voilà, j’ai sommeil.

À bientôt mon petit carnet,

NB : désolé si j’ai été plus concis que d’habitude. C’est que, vois-tu, mes journées sont très chargées, et naturellement, j’ai moi de temps à te consacrer. Sache que ce n’est absolument pas contre toi. C’est tout simplement, comment dirai-je, la dure réalité d’un entrepreneur.

Patrick

23h07

L'Odyssée de Patrick Ep.05 - Feedbax (PART I)

L'Odyssée de Patrick Ep.06 - Feedbax (PART II)

Journal Intime de Patrick #5

Mardi,

23h30

année 2018

Cher journal Intime de Patrick,

Ici Patrick.

Je suis exténué. Tu ne peux l’avoir manqué, puisque c’est une première, as-tu constaté l’heure ?

Cela devient une habitude dont je me passerai volontier. Je ne trouve pas le sommeil. Adieu la petite marmotte, et bienvenue à Patrick la chauve souris. Vois-tu, je deviens un couche tard sans même le vouloir. Le Batman des entrepreneurs oserai-je dire.

Mon ami à grand carreaux, quelle journée. Comment te résumer cela ? Et bien, Françoise d’abord. Elle m’a rappelé suite aux messages que je lui ai laissé sur son répondeur d’une part, et sur sa boite email d’autre part. Elle a répondu à l’ensemble des 19 questions. C’est d’ailleurs la seule qui a accepté de jouer le jeu, et pour cela, je la remercie. Elle m’a proposé spontanément un rendez-vous gratuit pour faire un point “psychologique”. Je n’ai pas su quoi dire. J’ai appelé maman, puis Hervé. Tous deux m’ont conseillé d’y aller. J’ai beaucoup pleuré. En effet oui, tout cela a fait rejaillir beaucoup de choses dont je ne veux plus entendre parler. Mais Hervé m’a répété que j’avais le droit de faire ce que je voulais, comme je le voulais. Il pense simplement que cela peut m’aider. Je lui ai pourtant dit que selon moi, Françoise était plutôt du genre à ne rien comprendre. Il a insisté. Je vais y réfléchir, par respect pour Hervé.

J’ai retrouvé Jean dans un bar, à sa demande, en bas de chez moi. Il m’a offert une menthe à l’eau pétillante (Perrier). Il n’a pas souhaité répondre au questionnaire, en me disant que “c’est plus sympa de discuter”. Peut-être pour lui, mais pour ma part, ses feedbacks sont très compliqués à intégrer. Je ne sais pas si je pourrai en dégager des statistiques pertinentes. Pour autant, aussi hors sujet et interruptif puisse-t-il être, il a été très très encourageant cette fois. Je dois bien avouer que ses conseils m’ont touché et, je pense, à moyen terme, voire à très court terme, pourront m’aider. J’ai prétexté un mal de ventre car le temps était bien long une fois la discussion sur la formation terminée. Il a commencé à me parler de sa vie, mais je n’étais pas là pour ça. Une autre fois peut être Jean, mais à l’avenir, prends le soin de me prévenir si tu souhaites parler de toi.

Hermione … comment dirais-je … hou … il y a tant à dire sur cette discussion. Je dois rester simple. Hermione a été très franche, d’abord très dure, puis ensuite très gentille. C’est une drôle de sensation. Ca ressemble un peu à la façon dont Hervé me parle parfois (pas sur les mots grossiers bien évidemment, car oui, Hermione est extrêmement vulgaire), mais plutôt sur sa capacité à me critiquer de façon constructive et a être assez précis et attentionné. J’ai essayé de ne pas être déstabilisé, mais je dois reconnaître que j’ai d’abord pris un coup, tout Batman entrepreneur que je sois. Je pense que mon concept est bon … mais vraisemblablement, il faudrait que je fasse créer la formation test par quelqu’un d’autre et que ce quelqu’un la présente. J’ai improvisé, comme me le conseille Lysa, en lui demandant si elle serait motivée. Je garde l’idée dans un coin de ma tête. À vrai dire, il est important que tout le monde puisse se dire “chic chic, j’ai envie de créer ma formation maison à la maison !”, et ainsi, je ne dois pas me vexer si “ma” formation n’a pas plu. Voilà ce que j’en retiens. Ca m’a fait bizarre … Hermione m’a dit que j’étais quelqu’un de bien. Non pas que j’en doute, oh non, mais simplement que peu de gens osent me le dire. Ca m’a touché. Je lui ai dit. Ca m’a aussi encouragé à considérer un peu plus ses feedbacks, je dois l’avouer.

Dans quelques jours, Je vois Lysa. A moi de lui faire mes feedbacks, et surtout, de lui proposer un petit cadeau. Il me tarde.

Je baille enfin. À bientôt mon cahier.

Patrick

00h08 (oh mon dieu)

L'Odyssée de Patrick Ep.07 - Le Coach de Patoche II

Journal Intime de Patrick #6

Lundi,

20h15

année 2018

Cher journal Intime de Patrick,

Ici Patrick.

J’ai enfin récupéré et fait de très très belles nuits.

Quel soulagement. Je suis d’humeur frugale ! J’ai la pêche, la banane, et l’envie de croquer la vie comme une pomme !

Oui, en effet, et oui, certes, Lysa a clairement refusé mon cadeau, mais, comment dirai-je … oui, c’est la vie ! (j’ai découvert que c’était également une expression américaine). Ainsi, elle ne souhaite pas de parts, je m’en suis assuré, mais je pense que c’est avant tout par politesse et bienveillance. Merci Lysa pour ce cadeau là, c’est tout toi (je me permets de te tutoyer dans mon carnet, j’espère que tu me le pardonneras).

Je suis tellement heureux quand je vois Lysa. Je pense que c’est cela. Je ne suis pas amoureux d’elle. Oh, je te vois venir coquin de papier ! Enfin, je ne sais pas. Mais… Lysa a ce petit quelque chose qui vous fait dire que la vie vaut le coup d’être vécue. Bien sûr, elle est très belle, c’est en effet le cas, mais, surtout, j’aime son autorité, ses conseils, et le temps qu’elle m’accorde. J’aime son audace. Pour la petite histoire, elle m’a proposé des bonbons au chocolat (les pyrénéens que déteste Hervé par ailleurs) sans savoir que j’étais allergique. C’est drôle n’est-ce pas ?

Lysa a surtout eu une idée incroyable, quoique très classique probablement dans l’univers des startups : me mettre en contact avec un associé potentiel. Il s’appelle Daniel. Tu imagines déjà ma frayeur lorsque j’ai entendu ce prénom … Mais rassure-toi, il ne s’agit pas de Daniel Trapaud, ce diable terrible du CM1 qui m’a fait vivre tant de misères et a tyrannisé tant de mes jeunes camarades. Oh, et le souvenir de son odeur corporelle … oh mon dieu, comment la qualifier … Enfin, en effet, ce n’est pas le sujet, puisque, quel soulagement, ce n’est PAS Daniel Trapaud, cet horrible personnage aux cheveux raides et gras qui mangeait avec malice ses petits saucissons secs ignobles à l’heure du goûter. Nous l’avons échappé belle n’est-ce pas ?

Mais qui est ce « nouveau » Daniel ? Est-ce que cela va bien se passer ? Est-ce un mauvais présage. Je n’ose le croire. Non, je m’y refuse. Ce contact vient de ma coach, et vraisemblablement, il me « ressemble ». Mais, en effet, oui, à quel point ? N’est-ce pas la question à se poser ?

Lysa m’a encouragé à finaliser mon « executive summary », c’est à dire une version de mon business plan en une seule page (cf. wikipedia si jamais tu ne l’avais pas déjà fait), afin de lui présenter mon projet. Je m’y attèle. Je suis très très enthousiaste.

À nous deux mon futur associé.

À bientôt mon ami.

NB : Je me demande ce qu’est devenu Daniel Trapaud.

Patrick

20h54

L'Odyssée de Patrick Ep.08 - Daniel

Je n'ai pas pu réalisé cet épisode, et c'est une énorme regret. Je continue de penser que c'était le truc le plus drôle que j'avais écrit jusqu'alors. Voilà le script initial.

Daniel Background

35 ans, célibataire, sans enfant.

Vrai bourreau de travail, il est assez fier de lui mais s’illustre dans un double complexe d’infériorité et de supériorité. Il est très proactif, entreprenant, et obtient toujours ce qu’il veut d’une façon ou d’une autre. Misanthrope, toqué, il peine à réussir dans des projets de plus grande envergure, notamment ceux qui requièrent un travail d’équipe. C’est après l’échec de son 5ème projet qu’il considère l’idée de changer. Son dernier associé avec qui ça s’est très mal terminé l’a encouragé à rencontrer un coach d’entrepreneurs, et fini de le convaincre d'entamer une grosse remise en question. Il se veut farceur et enjoué, fonceur et décidé. Lorsqu’il rencontre Patrick, plus que jamais, il est habité par l’idée que c’est “sa dernière chance”.

Un parc.
Daniel (Pierre G.) attend sur un banc.
Patrick (Mickaël Délis) arrive.
Il fait froid, ils sont tous les deux chaudement vétus et possèdent tous les deux la même chapka.

On découvre Daniel avec un panneau “Daniel”. Patrick l’aperçoit. Il sourit, salue de la main et se hâte. Il court très mal.

  • Et bien pour une première, Daniel je suppose, je trouve cela très astucieux !
  • Je m’appelle pas Daniel.
  • Ho mon dieu … je … je suis tout à fait confus … C’est … C’est parce que j’ai rendez-vous avec un Daniel, et comme j’ai vu le panneau…. je ...
  • Non je rigole, je suis Daniel.
  • Hooo quel soulagement … je … j’étais dans un grand inconfort … et je me disais …
  • joli chapka
  • (souriant) ho oui, … en effet, … c’est drôle. Nous avons la même coiffe.
    Patrick retire sa chapka (on découvre, en dessous de la chapka, un bonnet horrible en laine). Il reprend :
    En tous cas, enchanté. Je suis Patrick.
  • (sincère, très sérieusement) Ho, c’est superbe ce bonnet. C’est de la laine bouillie non ?
  • Ha, je ne sais pas … ça appartenait à mon père … ça tient bien chaud en tous cas.
  • Ça à l’air en effet.
  • Il fait vraiment très froid non ? Nous pourrions peut-être aller au bar juste à l’angle et … prendre … je ne sais pas, un chocolat chaud, par exemple ?
  • Non, je suis intolérant au lactose, et … je n’aime pas les endroits trop “bondés”
  • Oh, à cette heure, il n’y a personne vous savez
  • On se tutoies ?
  • Et bien, … oui, pourquoi pas, oui. C’est rapide, mais, … je fais confiance à Lysa qui m’a conseillé.
  • T’as raison ! Elle est bonne hein ?
  • Pardon ?
  • Lysa, elle est super bien roulée quoi. Moi c’est un peu pour ça que je l’ai choisi en coach.
  • Ho, à vrai dire, … par quoi commencer … je ne dirai pas les choses comme cela, mais … oui, elle ne laisse pas indifférent, c’est vrai. Mais … J’ai vraiment très froid cela dit.
  • Oui, mais j’aime pas le lait je t’ai dit, donc bon, on est un peu bloqué ici tu vois. Mais j’ai prévu du thé dans mon thermos. T’en veux ?
  • Oh, mais ils servent également du thé là bas il me semble.
  • Je préfère pas prendre le risque de voir débarquer une foule. Désolé.
  • Bon, et bien, … chacun ses petits trucs hein comme dit ma maman.
  • Tu cites souvent ta mère ?
  • Oui, assez fréquemment, en effet.
  • Ok.
  • Bon, et bien, ok pour le thé dans ce cas. Merci Daniel.
  • Tu peux m’appeler Dany.
  • Non … heu … je préfère Daniel si ca ne te dérange pas.
  • Ok, comme tu veux, c’est juste plus court quoi.
  • Mmh … Pas vraiment non, mais … mais passons. Alors … Lysa m’a sincèrement encouragé à te rencontrer et elle pense, selon elle donc, que l’on pourrait former une belle paire.
  • (rire de merde) ha ha ha, une belle Paire
  • Enfin, un bon duo d’associés, … n’est-ce pas ? Il parait que tu es doué en relationnel et en développement commercial, et également en Marketing, et ce sont des compétences que je place très haut sur mon échelle de valeur.
  • Ouais, je suis bon là dedans, c’est vrai. C’est quoi ta startup alors ? Un truc sur la formation ?
  • Oui, en effet, tu t’es bien renseigné à ce que je vois. Mais ce sont des formations dites “maison” et réalisées “à la maison”. C’est cela la partie originale du projet.
  • Ouais, t’ubérises la formation quoi.
  • Et bien, si tu le dis. Ca ne te dérange pas si je prends des notes ?
  • Bon, j’pense que y’a plein de monde sur le coup tu vois. Mais bon, je suis chaud, parce que je pense que t’es original. Et moi, j’aime bien les gens originaux.
  • Tu dois beaucoup t’aimer alors si tu me permets cette boutade. hähä
  • C’est un peu tôt pour se chambrer … non ?
  • Heu … oui … probablement en effet Daniel.
  • Bon, je veux 50% des parts de la boîte et un intéressement sur chacune de mes levées de fonds. Je vais attaquer le marché comme un fou avec quelques techniques secrètes, notamment du growth hacking à l’américaine. T’en dis quoi ?
  • Houla … Et bien, il faut que j’y réfléchisse il me semble. Je vois que tu as des techniques américaines, et je pense que c’est une approche correcte, mais … c’est une décision complexe qu’on ne peut prendre à la hâte il me semble.
  • Ok, 5% de la boîte, et on prend la décision maintenant !
  • Houla, … Hou … je vois pourquoi tu te targues d’être compétent Daniel. Là, comment dire, je me sens presque obligé d’accepter face à cette offre. Mais … oui … Peux-tu me laisser réfléchir quelques secondes ?
  • 5% ?
  • 5%.
  • … et c’est tout ?
  • Et c’est tout.
  • C’est parce que tu es sûr que mon idée a du potentiel n’est-ce pas ?
  • Oui, je pense même que c’est une idée du tonnerre. Il y a du monde sur le marché. Mais tu sais ce dont manque le marché ? De naïveté. Tout est naïf chez toi, et cette naïveté totale me fait dire que ça va marcher.
  • Et bien … il faut croire que je suis abonné aux déclarations pour le moins étrange et … comment dirai-je …. un tantinet irrespectueuses, mais, je me fais à tout ça oui … d’une certaine façon. Maman me dit toujours : ne te vexe pas Patrick Mais “...” avant d’ajouter quelque chose après … Alors, vois-tu Daniel, j’ai appris à ne pas me vexer.
  • Bon, et bien… il s’agit de prendre une décision n’est-ce pas ? (il respire calmement). Daniel, je ne sais pas si c’est une erreur … mais je vais décider de croire en mon “feeling” … je te déclare officiellement l’associé de Patrick.
  • (souriant) Et je te déclare officiellement l’associé de Daniel.

Poignée de Main ratée.

Bonus - Teaser

Bonus - Happy New Year

On avait prévu de créer des interactions avec les fans de Patrick. Mickaël m'avait fourni un petit tas de vidéos solos assez jubilatoires qu'on aura finalement peu/pas utilisées.

Bonus - Le Journal Intime en vidéo

J'avais imaginé créé une matrice unique pour les parutions du journal intime de Patrick. L'idée était donc de faire enregistrer l'audio par Mickaël, et que j'utilise cette matrice pour publier les JIP sous forme vidéo.

Qu'on soit honnête, ca ne marche pas du tout. On écoute qu'à moitié l'audio, les images ne racontent rien de bien intéressant. Je n'ai donc jamais publié ce machin, mais voilà.

Bonus - OST

La bande son est un remix d'un titre que j'ai composé il y a quelque temps et qui s'appelle Stand Still. J'en ai fait moult versions pour l'OST de ODP, mais principalement utilisé celle-ci.