Schlauberg & Délis | Citadelle

Audio

En 2014, Olivier Schlauberg débarque chez moi avec un texte et l'envie/besoin de faire de la musique. C'est que depuis GOS, notre relation a été toute particulière. On s'est reproché beaucoup de choses dans la fin du premier chapitre de notre aventure, sans imaginer d'ailleurs qu'il y aurait un deuxième chapitre.

Lorsqu'Olivier a monté son nouveau projet, où cette fois il est à la fois l'auteur et l'interprète des chansons, et que j'ai pu être témoin du résultat au Nouveau Casino lors de sa première scène, j'ai pris un sérieux gifflon : Moi qui ait eu tant de peine à chanter, et tant de mal à assumer pleinement cette position de lead singer, là, j'étais face à un mec qui incarnait pleinement ses textes et déployait une énergie ahurissante, un théâtre congru à l'extrême. Bref, un vrai parolier, et un vrai chanteur, pour un homme qui ne s'exprime jamais mieux que sur scène.

Digestion, rédemption, et un bon principe de réalité. L'eau coule sous les ponts. Le temps fait son oeuvre précieuse, et l'idée de pouvoir travailler ensemble à nouveau se fait plus urgente.

On a créé alors cette chanson, qu'on a laissé dormir pendant un peu plus d'un an. Puis en réouvrant les sessions, on retombe en 2016 sur le track. Pour des raisons qu'on ignore, en partie, à la réécoute du titre, on est tous les deux en larmes. Il y avait eu comme un blackout. On n'avait pas tout oublié de ce titre, mais c'était tout comme. Je n'explique pas si la vie se charge ou non de vous empecher de faire les choses à un certain moment pour vous donner l'autorisation de les faire à un autre, mais ça ressemblait à une étrangeté du genre, l'air de dire : « ok, maintenant, retravaillez sur cette chanson, vous êtes prêts ».

2016 donc. Une session studio plus tard pour recorder les batteries qu'on mixera le mieux possible avec le beat programmé initial, on s'accordait sur une version définitive.

Clip

Suite à Paye Ton Poisson Michel, on avait prévu de co-réaliser ce nouveau clip avec Lucile Chombart de Lauwe. Les contraintes ont commencé à pleuvoir, et manifestement, la vie avait décidé que cette aventure là devait être vécue par Lucile et Olivier, seuls.

Quelque mois plus tard, notre ami Mark, batteur sur le track par ailleurs, devenait comédien pour les besoins du clip, et l'équipe partait sur la pluvieuse Brehat, île quasi natale de Lucile, pour tourner le clip.

Quelques mois plus tard encore, Stéphane a monté le clip, et « enfin », Citadelle a pu sortir, comme le fruit d'une longue aventure qui ressemblait, mêlée à l'histoire de la chanson elle-même, à un parcours du combattant. Un combat qui ne fut pas vain, en tout point.