Schlauberg & Délis | Paye Ton Poisson Michel
Track & Story
Issue d'une soirée « on fait du son ce soir ? »,on a improvisé avec mon ami Schlauberg, un machin musical intense qui nous laissera le lendemain une odeur qui, si elle était de poisson, était de poisson frais.
Audio
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Schlauberg fait parti de ces artistes qui ont tout le temps envie d'improviser, et qui sont exceptionnels dans l'exercice. Donc on a improvisé, on a « fait » de la musique.
Il y a eu un avant et un après Paye ton Poisson. Pas parce que le titre est dingue, pas parce qu'il marquait le retour d'une collaboration, mais parce qu'il a imposé de se rappeler ce que c'était de faire de la musique d'une part, et d'épouser une excitation pure, simple, et de la respecter. Aussi car ce titre sera ma première signature sous le nom « Délis ».
L'altérité et le moment. Faire et être à ce que l'on fait, là. Ce track puait la spontanéité. Je ne sais pas si c'est pour ça que le lendemain j'ai appelé Olivier pour lui dire « on ne retouche rien », mais c'est cela qu'il s'est produit. Parce qu'en réalité, en grand traumatisés de la reconnaissance artistique, chose que nous sommes Olivier et moi probablement, nous avons plus l'habitude de contempler et réécouter 200 fois ce qu'on fait et réfléchir avec l'intensité qu'impose le traumat, à comment présenter ça au « monde ».
Bonheur éprouvé, éventuellement retrouvé, des temps courts, ceux-là même où lorsque tu fais quelque chose, tu n'attends pas 2 ans avant de le sortir. Ça a sonné comme une profession de foi, quelque chose à viser, tout le temps, pour toujours. Ça a été le point de départ d'une grosse réflexion sur la condition de l'artiste, notamment à notre époque. Pas de distorsion par je ne sais quelle appréhension « optimisabiliste », et d'une façon ou d'une autre, joie d'échapper au caractère exploitable des choses.
Quelques mois plus tard on réalisait un clip. Quelques semaines plus tard, on publiait. Définitivement, ce track fut le point de départ d'un nouveau paradigme.